Dans le dernier bulletin d’information de l’Association canadienne des juristes-traducteurs, divers thèmes très intéressants ont été abordés. Même en travaillant dans un contexte français (de France), je trouve qu’il est crucial de savoir ce qui se passe dans les autres contrées francophones (Source : http://acjt.ca/medias/63/juriscribe_octobre_2014.pdf)
Au menu de cette actualité juridique, les structures des cabinets d’avocats, les brevets et marques de commerce dans le milieu du football, le financement par Internet, la parité hommes-femmes dans les conseils d’administration, la crise financière, etc.
Il y est également question de l’Institut d’été de jurilinguistique de la Faculté de droit de McGill, journée reconnue par le Barreau du Québec, qui a vu la présence d’une professeure de Poitiers, Mme Laporte-Legeais, pour une perspective européenne sur « Les mots du droit ». Ce bulletin d’information est l’occasion de (re)découvrir l’existence de Juriscope (http://www.juriscope.org/), centre d’accès aux droits étrangers, une excellente source d’informations ! En effet, le site propose même des traductions des lois étrangères : http://www.juriscope.org/les-traductions/traductions-de-lois-etrangeres.htm
Les traductions des lois françaises sont accessibles sur le site de Legifrance : http://www.legifrance.gouv.fr/Traductions.
Lors de sa présentation, Mme Laporte-Legeais a annoncé l’achèvement de la traduction du « Vocabulaire juridique » de Gérard Cornu (disponible à partir du 30 octobre sur : http://www.lalibrairie.com/tous-les-livres/dictionary-of-the-civil-code-alain-a-levasseur-association-henri-capitant-marie-cornu-9782711021246.html) Cet ouvrage est plus qu’une adaptation littérale. Les auteurs ont opéré une transposition des notions de droit civil français dans le droit anglo-saxon.
Mention intéressante page 13 concernant la décision de l’État de Washington de ne plus utiliser des termes sexistes (ex : spokesman, chairman et sportsman deviennent désormais spokeperson, chairperson et outdoor enthusiast).
Pour conclure, la section du bulletin à ne pas manquer concerne l’article « L’art de traduire un texte juridique truffé d’erreurs et d’ambiguïtés » (pages 6 à 10). Entre common law/droit civil, bilinguisme, créativité/exactitude, syntaxe/interprétation et traduction raisonnée/mécanique, diverses notions sont traitées et font émerger les différents obstacles rencontrés dans cet exercice périlleux qu’est la traduction juridique dans un pays comme le Canada.
On ne peut pas traduire sans interpréter.